[Tex. Spécial N° 2, Terre sans loi | Gianluigi Bonelli ; Aurelio Galleppini]
La ville de Safford est sous la coupe réglée d’un couple en dehors des règles, Paul Morrison et « sa poule mexicaine Lola Chavez » aux dires de Mac Cormick, tiré in extremis par Tex Willer et ses partners des griffes de Ganado et de ses coyoteros, des Apaches à la solde de Morrison. Tex et ses amis n’ont pas atterri pas hasard sur la baraque de Mac Cormick près de la rivière Waipa Creek. Ils cherchent à obtenir des renseignements sur les agissements des redoutables crapules de Safford mais Morrison a décidé de faire taire définitivement Mac Cormick en envoyant Ganado et sa bande. Le quatuor découvre la baraque incendiée et les Apaches mitraillant la surface de la rivière. Tex en déduit que Mac Cormick fait le poisson. Les Indiens expédiés au diable Vauvert, Mac Cormick sauvé de l’incendie, des eaux et des balles, les rangers remontent la piste en passant par le ranch de Bill Gormann, receleur de chevaux dont Morrison tire profit en sous-main. Le ménage fait, il arrive au relais de diligence tenu par Paco Chavez, frère de Lola. Là encore un sérieux nettoyage a lieu mais la ville approche et il va falloir davantage d’astuce et moins de coups de poing afin de déjouer l’embuscade tendue à la Gorge du vent par le tueur à gages Kevin Crosby escorté d’une solide bande de mercenaires. Morrison ne pourra pas toujours se défiler et l’affrontement inévitable tournera court car Lola Chavez va reprendre les rênes. Tex et ses amis seront assiégés dans le bureau du shérif et subiront une attaque à coup de bâtons de dynamite. Il leur faudrait un miracle pour sortir d’un tel pétrin alors que tous les honnêtes citadins tremblotent derrière les murs en bois de leurs maisons.
Tex a décidé d’être expéditif et attendrit à coups de poing répétés les vieilles carnes que sont les banditos afin qu’ils parlent et avouent leurs forfaits. Le shérif corrompu de Safford aura droit à un festival de directs à la mâchoire dont le dernier l’enverra choir au fond d’une cellule de sa propre prison. Paul Morrison bénéficiera d’un traitement similaire quand il fera l’étonné, l’offusqué et le faux derche face à l’intrusion des rangers chez lui : « Qui êtes-vous ?... Et que faites-vous chez moi ?! – Okay, Mister tête de bronze ! Si tu ne sais pas qui nous sommes, je vais tout de suite te remettre ma carte de visite… La voici ! » ; « Ouch ! » ; « Tum ! ». « Soyez maudits ! Je… - Tais-toi, gros lard ! ». Il est tellement prêt à dégainer ses poings que Tex propose même dans coller un dans la figure de Kit Carson si ce dernier ne lui obéit pas. C’est dire si Tex a le poing qui le démange !
L’histoire de Claudio Nizzi est linéaire et se déroule alors que la piste se remonte jusqu’à Safford. La galerie de bandits fait comme une haie d’horreur aux quatre sombres héros plombés de soleil. L’ultime méchant n’est pas nécessairement celui qu’on croit. Le dessin d’Alberto Giolitti est particulièrement bien restitué dans l’édition prestige grand format. Alors que les visages manquent parfois de symétrie, l’ensemble est remarquablement dessiné. Le tout est une nouvelle réussite qui incite toujours et encore à poursuivre la piste de poussière avec Tex et ses partners, redresseurs de torts et briseurs d’ennui.
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