[Tchernobyl - La zone | Natacha Bustos, Francisco Sanchez, Martine Desoille (Traducteur)]
Dans les heures qui suivent la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, les familles des alentours sont véritablement ballotés de camp en gymnase, ou en hôtel. L'histoire dénonce la gestion de l'information envers les victimes. Les réactions sont trop lentes face à l'évidence de la gravité de la situation : les habitants locaux ne sont pas du tout protégés ni même avertis des conséquences des retombées radioactives, alors que les soldats et les ingénieurs se protègent (du mieux qu'ils peuvent). Et enfin il y a l'oubli : l'hébergement provisoire devient permanent, les indemnisations sont dérisoire, les drames humains ne font pas partie du traitement exclusivement "technique" des suites de la catastrophe.
Parue en 2011, je lis toutefois cette BD seulement en avril 2012 en même temps que l'anniversaire de l'événement (26 avril) : l'information présentée par les médias traditionnels français est presque caricaturale au regard de ce qui est racontée dans la BD. On parle beaucoup du super coffrage en béton "inviolable", transporté sur des rails gigantesques, déployés grâce aux efforts surhumains de sociétés hautement qualifiées... Bref j'ai l'impression que la mémoire a de gros trous, que les enseignements ne sont pas prêts d'être assimilés.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre