"Comment naissent les révolutions", petit livre de 150 pages de la collection tempus, est le fruit des recherches d'un collectif d'historiens, parmi lesquels on peut citer M. Ferro, J-L Domenach, M. Winnock. Leur souci exprimé dans le titre de l'ouvrage est d'expliquer, de mettre en lumière les éléments, les évènements qui ont apporté la situation de révolution. Donc (bien avant) les proclamations ou les bruits de bottes. Le pari est réussi : il est enrichissant voire fascinant de reprendre la Révolution de 1789, et de lire des éclairages inédits quant à ses prémisses. Il en est de même pour les révolutions françaises du XIXe siècles (1830, 1848, 1871) ainsi que mai 68.
Les auteurs ont élargi leur apport au monde pour traiter des révolutions de l'Angleterre de 1640, de l'Amérique (1773) de la Russie (1905, février et octobre 1917) de l'Italie de Mussolini, de la Chine (1948).
Auxquelles s'ajoutent la révolte hongroise (1956) le printemps de Prague (1968), la révolution iranienne (1979), celle de velours en Tchécoslovaquie en 1989.
Au final on retient au moins deux enseignements : d'abord que les facteurs économiques, sociaux et politiques ne sont pas d'un rapport une fois pour toute établi. Parfois la révolution peut naître d'une révolte finalement bien réactionnaire (pensez à la révolte des tuiles à Grenoble en 1788).
Deuxièmement la révolution est un mouvement social et politique exacerbé (lié à une situation économique de crise) qui peut n'avoir qu'un rapport lointain avec les intérêts du peuple, et être dirigé par des leaders aux visées antisociales. Par exemple, Lénine, Mussolini...
A lire absolument
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