Marius a 14 ans, un ado ordinaire : rien à signaler du côté de sa famille, si ce n'est un père un peu mou, une mère type hystérique et un grand frère qui a beaucoup changé et qu'il ne reconnaît plus. Il a une copine, la plus belle fille de l'école, 2 supers copains que la vie n'a pas épargnés, une scolarité nomale. Et Marius se sent très à l'étroit dans sa vie, il a l'impression d'étouffer. Il méprise ses parents qui selon lui ont un quotidien et des préoccupations médiocres, sans parler du grand-père figure du rabat-joie. Quant à sa copine, Daphné, il ne parvient pas à la quitter et pourtant, elle aussi l'empêche de respirer. Aussi Marius n'a qu'une idée en tête : tout quitter pour rejoindre la mer de Weddell, un territoire de l'Antarctique qui incarne ses rêves de vastes horizons, de grandeur et d'espace.

Le roman est en fait le journal tenu par Marius, il nous fait entrer dans son quotidien et j'ai envie de dire, dans sa tête car il nous livre sans cesse son ressenti face à ce qu'il vit, des anecdotes, des détails parfois mais qui au fond constituent nos vies. Et là, il n'épargne personne, et surtout pas ses parents !! On sourit d'ailleurs plusieurs fois à leurs dépens car on imagine très très bien les scènes !C'est un jeune très attachant, pas à l'aise dans ses baskets, qui dit oui quand il voudrait crier non, qui sourit quand il voudrait pleurer etc. Il est assez représentatif de ce que l'on peut appeler un mal-être adolescent (même si évidemment, ce n'est pas un mal généralisé chez les ados !). Finalement, un événement grave va être révélateur de l'amour qu'il porte aux siens, malgré les défauts de chacun et va donc lui permettre de relativiser les choses. Arnaud Tiercelin nous offre une très jolie fin de roman, apaisée et optimiste malgré ce que laissait présager la couverture !

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