Loin des clichés sur cette femme exceptionnelle, l'auteure a fait un réel travail d'historienne en s'appuyant sur des documents d'époque (chartres, donations...) pour retracer sa vie si mouvementée.
Duchesse d'Aquitaine à la mort de son père, mariée en 1137 à l'âge de 15 ans au futur Louis VII, divorcée quelques années après et aussitôt remariée, à Henri II Plantagenêt, Aliénor est la mère de deux rois, Richard Coeur de Lion et Jean sans Terre, et la grand-mère de Blanche de Castille.
De sa vie, je retiendrai la splendeur de sa cour poitevine (où la chevalerie et l'amour courtois auront leurs lettres de noblesse) comparée à l'autérité de la cour de France, sa participation au côté de Louis VII à la croisade où elle retrouvera à la cour de son oncle à Antioche l'éclat des troubadours et de leurs poésies en langue d'oc. Et surtout, devenue reine d'Angleterre, son activité incessante aux côtés de son époux (ou en poussant ses fils contre leur père quand celui-ci lui aura préféré une favorite) ou pour obtenir la libération de son fils Richard capturé au retour de sa croisade contre Saladin.
Agée de plus de 80 ans, elle quittera une dernière fois sa retraite à l'abbaye de Fontrevault, pour ramener en France et marier sa petite-fille Blanche au futur Louis VIII (le fils de Philippe Auguste), n'ayant aucune confiance en les médiocres qualités de son dernier fils vivant, Jean sans Terre, roi d'Angleterre.
Et il y a encore bien d'autres personnages célèbres qui ont été ses contemporains : Chrétien de Troyes, l'abbé Suger, Bernard de Clairvaux, Thomas Beckett, le troubadour Peire Vidal....
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