C'est toujours un plaisir pour moi de me plonger dans une aventure du Disque-Monde - plaisir jamais démenti à ce jour. J'étais un peu réticente en attaquant Feet of Clay (Pieds d'argile): un disque-monde "urbain", sans Granny Weatherwax (ma préférée)... bref, je n'avais pas l'habitude, et c'est vrai que c'était finalament assez différente des autres romans que je connaissais de la série. Mais j'ai vraiment aimé, et pas seulement parce qu'il est impossible que je n'aime pas Pratchett!
Il s'agit finalement d'un roman policier en territoire de fantasy, une nouvauté pour moi, et Terry s'en tire plutôt bien avec les Indices, le suspense tient le coup (même si le tout dernier rebondissement était annoncé un peu trop à l'avance...). Les personnages sont pratchettiens au possible: en trois mots: drôles, attachants et, malgré leurs outrances, étonnament justes.
J'ai particulièrement apprécié les doutes et les questionnements de Vimes, ses réflexions sur les habitants de Cockbill Street, le rôle de la Garde dans la recherche de l'équilibre entre les différentes "strates" des habitants d'Ankh-Morpork, l'intégration des non-humains au sein de la Garde (comprenons: des étrangers)...
Même si ces réflexions (politiques? philosophiques? théologiques? pleines de bon sens?) n'étaient pas très poussées, elles donnaient une tonalité inattendue -et bienvenue- au roman, peut-être parce que Pratchett arrive à un stade où il maîtrise son monde avec tant d'aisance et de brio qu'il peut se permettre d'aller plus loin... et ça c'est bien!

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