[Walking Dead. T. 10, Vers quel avenir ? | Robert Kirkman, Charlie Adlard]
Rick est la proie de cauchemars récurrents. Il soliloque la nuit à l’aide d’un téléphone non connecté et croit s’entretenir avec sa femme défunte. Le camping, autour d’un feu de camp, pourrait s’avérer bucolique et idyllique mais la nuit appartient aux zombies et aux fantômes du passé. Glenn cherche d’ailleurs Maggie, sa femme car elle s’est éloignée du foyer depuis un petit moment. Désespérée depuis qu’elle a appris que son père et son frère avaient péris au pénitencier lors de l’assaut mené par le gouverneur, Maggie s’est pendue. Glenn, effondré, n’a même pas le temps de pleurer Maggie que déjà Abraham Ford, la nouvelle grande gueule du groupe, le somme de l’abattre d’une balle dans le crâne avant qu’elle ne revienne d’entre les morts, assoiffée de viande fraîche. Rick s’interpose, menaçant Ford avec son arme. Rick veut s’assurer que Maggie a bien trépassé avant de faire quoi que ce soit. Par son geste, il retrouve l’estime du groupe et un peu de sa confiance perdue. Au petit matin, Michonne saura trouver les mots : « Tu n’as pas seulement fait ce qui était « juste ». Tu as fait ce que tu pensais être juste. » Dans la foulée, Rick propose de faire un blitz dans la ville où il travaillait car il a toujours les clés du bureau du shérif. La possibilité de ramener des armes et du matériel convainc Abraham. Un court voyage par l’autoroute, un jour aller, un jour retour, Rick, Abraham et Carl. Tout pourrait être relativement simple mais c’est sans compter sur les bandes errantes de vivants et les hordes erratiques de zombies, les uns ramenés à leurs plus bas instincts, les autres mus par des forces obscures, assoiffés de vie, pitoyables.
Une nouvelle fois, Robert Kirkman met sur des rails une histoire captivante qui s’appuie sur l’épisode précédent et prend progressivement son essor ici. Les personnages se révèlent toujours un peu plus, exposent leurs faiblesses, s’arqueboutent sur des convictions vacillantes mais conservent leur humanité dans un monde laissé à l’abandon, chaotique et sans avenir. On finit par s’attacher au dessin de Charlie Adlard, aux ambiances nocturnes bien travaillées, aux scènes pleine page, aux cadrages qui font bouger l’histoire. Nul regret à se plonger dans une telle poisse ! Finalement, on souhaiterait que l’aventure continue et ne s’arrête pas de sitôt.
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