Lilla et son petit frère Mummi grandissent tant bien que mal entre deux parents qui ne s'occupent jamais d'eux et ne leur montrent jamais de signes d'affection. Lilla, devenue adulte, se souvient de ces moments parfois douloureux parfois insouciants et décide, après avoir appris le retour de son amoureux d'antan à Reykjavik, de profiter de la vie et de ne plus se laisser entraîner dans le malheur...
Lu dans la foulée d'un autre roman de la même auteure, j'ai immédiatement retrouvé le style inimitable de cette dernière, pour mon plus grand bonheur. Autant le premier livre était doux, lumineux, autant celui-ci est, malgré sa beauté, d'une tristesse insondable. Les affres de l'enfance malheureuse de ces deux enfants livrés à eux-même (alors même que leurs parents sont médecins et soignent d'autres enfants!), le courage et l'abnégation de Lilla qui prend tout de même sur elle de soigner sa mère jusqu'à la fin, sans même parler de cette promesse de bonheur, enfin, fauchée brutalement, quelle désolation se dégage de ces pages magnifiques ! On peut être un peu déboussolé par les flashbacks qui reviennent constamment ainsi que par les épisodes dont on ne sait pas bien s'ils mettent en scène des personnages réels ou imaginaires (la solitude contraint Lilla à des amitiés étranges...) mais en refermant ce roman, j'ai tout de même le sentiment d'avoir pris part à un grand moment de littérature. Magnifique mais si triste...
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