Anchise, la Thomas et les Sasso vivent dans un petit hameau dans le sud de la France. Tous ont entamé leur troisième âge depuis longtemps, et ils sont confrontés à la vieillesse. Le hameau est désolé et à l’abandon ; aucune solidarité ou chaleur humaine ne vient les sortir de leur isolement.

Ce très court roman traite un thème peu abordé dans la littérature (tout du moins à ma connaissance) : la vieillesse, et l’absence de perspectives, de rêves, et de futur. Il ne reste plus que les souvenirs – seule chose à laquelle Anchise peut s’accrocher pour vivre.

Anchise est d’ailleurs un cas particulier. En fait, l’absence de perspectives semble durer depuis sa jeunesse. Cela fait une éternité qu’il ne vit plus que dans le souvenir d’un grand amour perdu, souvenir devenu son unique raison de vivre.

Ce livre est très sombre car rien ne vient adoucir la vie des personnages. Ni les relations humaines, ni la nature (décrite ici comme une désolation). Pourtant, le style est extrêmement poétique, ce qui contraste avec le contenu, et permet quelque peu d’adoucir la lecture.

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