En ouvrant ce livre, j’était pleine d’espoirs et d’attentes, et le début m’a comblée : j'adore les livres qui comme celui-ci s’adressent aux lecteurs et celui-ci ne cesse de nous interpeller.
Le livre est ensuite construit de la façon suivante : un lecteur (auquel on s’adresse mais qui pourtant n’est pas vous) commence ce nouveau livre d’Italo Calvino, puis il se rend compte qu’il n’en a que le début, la suite appartient à un autre roman. Il se débrouille pour trouver quel est ce nouveau roman qui apparaît, mais là, re-frustration, un autre encore prend sa place au bout de quelques pages. Etc., etc. : tout le livre est fait d’une alternance entre chapitres consacrés à ce lecteur auquel l’auteur dit « tu » (« tu vas commencer le nouveau roman d’Italo Calvino ») et de chapitres qui sont autant de débuts de romans différents.
Au départ, je me suis prise au jeu, je trouvais l’idée excellente, puis je me suis lassée. Un lecteur des amazones qualifiait « si par une nuit d’hiver un voyageur » de brillant exercice de style, je suis tout à fait d’accord, c’est exactement ça. Simplement, au bout d’un moment, le style ne me suffit plus, je suis de ces lecteurs qui ont soif d’histoires (il y en a, me direz-vous, mais un peu trop, et dans tous les sens). Quitte à rester dans le genre Oulipo, je prends « les fleurs bleues » de Queneau et je le relis encore et encore, chose que je n’imagine pas à l’heure qu’il est avec ce bouquin de Calvino.
« Si par une nuit d’hiver un voyageur » et moi n’avons pas dû nous rencontrer au bon moment. Je reviendrai vers lui plus tard, dans quelques mois ou quelques années, et peut-être nous plairons-nous davantage.
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