Comment, pourquoi et par qui a été assassiné le Docteur Grove? Par sa servante et ex-maitresse, arrêtée, condamnée, pendue et brûlée ou par un assassin resté dans l'ombre?
C'est ce que pensent les quatre narrateurs qui se partagent la rédaction de ce polar historique de 900 pages.
Un docteur vénitien, le fils d'un traitre qui cherche à restaurer la réputation de son père, un espion royal, un historien. Dans l'Angleterre du XVVI° siècle qui se remet à peine de quinze ans de démocratie et vient de rendre au roi son trône. Dans un climat religieux trouble. Des intrigues politiques, la petite et la grande histoire qui se croisent...

On aborde un roman de 900 pages avec plus de circonspection qu'un opus plus court car la crainte de s'y ennuyer est plus vive. Captiver un lecteur sur une si longue distance, c'est un tour de force. Pears s'en sort avec brio. Dans cette histoire à quatre mains on ne s'ennuie pas une minute...un très bon polar historique, bien moins difficile d'accès que 'Le nom de la rose' auquel on l'a souvent comparé.

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Décidément, Rivax, nous ne sommes pas souvent d'accord ! Autant j'ai aimé le "nom de la rose" où l'on suit une véritable enquête policière, autant je me suis ennuyée à la lecture du "cercle de la croix" (que je viens de terminer ce matin).

Par ailleurs tu t'es emmêlé dans les chiffres romains : il faut un I de plus et un V de moins puisque la restauration de Charles II a eu lieu au XVIIe siècle

On a pu comparer les deux à la sortie du Pears mais aujourd'hui que le roman policier historique est un genre florissant, çà n'a plus vraiment de sens...
Je ne dis pas que le Pears est exempt de longueurs mais elle m'ont moins barbé que celles du Ecco.

Dans le Ecco (un ou deux c?), toutes les digressions sur le pince-fesse des curés pour décider si Jesus a ou non prôné la pauvreté m'ont d'abord plu, puis ennuyé. C'est intelligent, certes, mais est-il nécessaire d'aller si loin dans le détail? Quel est le vrai sujet du roman?...C'est la raison pour laquelle j'ai dit que, pour la partie enquête, j'ai préféré le film au roman.

Dans le Pears, ce qui est intéressant c'est l'observation croisée des protagonistes et le fait qu'ils choisissent chacun un coupable idéal et se bloquent dessus, adaptant leur vision du crime à ce choix. Certes ce n'est pas toujours très intéressant, mais je trouve l'exercice bien mené et relativement exempt de redites.