Ô dieux chagrins qui m’affublâtes de cette enveloppe, j’irais contre vos édits car dussé-je franchir mille lieues, dussé-je vaincre mille périls, dussé-je pour cela perdre mon âme ... je serais un homme.
Il démarre comme une prière affligée et se conclut comme un hurlement de délivrance avec tout le poing dressé contre le ciel, celui de Garulfo, un ambitieux amphibien, fasciné par la vie des bipèdes, la splendeur - à ses yeux - de l'échelle évolutive.
Je serai un homme est donc le cri de délivrance avec lequel le combatif batracien avec une détermination acharnée affronte le monde qui, dans une savoureuse séquence, est représenté par le « pré des monstres » (en réalité de simples vaches !) : un lieu mystérieux et dangereux qui marque la frontière entre le marécage et le territoire des humains.
Une série amusante avec un début foudroyant où nous faisons la connaissance de la grenouille Garulfo et de son existence, décidément misérable, toute tendue à la délivrance. Une grenouille qui maudit les naturalistes savants qui
vous baptisent une espèce sans lui demander son avis !
Une grenouille partisane de son destin, qui convainc une sorcière à accomplir un sortilège qui puisse le transformer en être humain, guidée par les folles promesses entendues dans les fables humaines.
Une série bien écrite, avec des témoins salaces et un scénario intéressant. Agréable aussi le dessin qui arrive à conjuguer les tons à la fois comiques et aventureux de la série. Bref, une lecture qui m’a fait passer un bon moment de bout en bout.
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre