"« L’avenir est notre affaire », ouvrage que Denis de Rougemont écrit en 1977, est considéré sa dernière grande contribution, summum de sa pensé « mure ». L’auteur aborde le thème du fédéralisme européen lié à la question de l’écologie, problématique qui trouve une place de premier plan dans sa pensée à partir des années soixante, et critique âprement l’état de crise de la société occidentale dont le direct responsable est l’Etat nation, son grand ennemi de toujours. D’autre part, cet ouvrage peut être aussi considéré une critique implicite à l’intergouvernementalisme qui s’était imposé du temps du Congre de La Haye et qui, au moment de la publication, n’avait pas encore donné des résultats significatifs sans oublier l’échec du projet de la mise en place d’une défense commune (CED), la politique française de la chaise vide, le Parlement européen sans pouvoir et pas directement élu.
L’auteur développe principalement le concept de régions transfrontalières. Or pour rendre compte de la conception fédéraliste de Denis de Rougemont il est nécessaire, à notre sens, de penser sa vision de l’être humain, élément principal à partir duquel découle toute sa contribution philosophique et politique. Ce travail s’articulera, donc, autour de ces deux grands sujets en gardant à l’esprit qu’il y a une sorte de symbiose entre son vécu et sa pensée. "
Le constat de Rougemont, j'y adhère. Ce qui m'écoeure, évidemment, c'est que son discours de 1977, on nous le ressert sous la forme de "développement durable"... 40 ans après! Il fallait peut-être s'inquiéter avant, non?
Donc, j'adhère au constat. Mais sa solution (une Europe de régions autogérées)... je pourrais y adhérer si elle était possible! Mais tout est tellement verrouillé (par nous-mêmes!) que je n'y crois pas une seconde. Nous ne voulons pas changer de mode de vie, nous ne voulons pas inventer une autre société. Alors, je ne peux pas y croire.
Par conséquent, je n'ai pas lu les 4 derniers chapitres, parce que je ne crois pas en la politique, tout simplement. Donc ça ne m'intéressait pas.
A part ça, j'ai apprécié un certain nombre de ses arguments et de ses commentaires.
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