Ferdinand Bardamu, un homme qui n'a rien d'un héros, va vivre les souffrances de la guerre, qu'il va quitter pour celles de l'Afrique, et ainsi de suite, de voyages en voyages au bout de la nuit.
J'avais entrepris, comme pour toutes mes lectures depuis quelques temps maintenant, de corner chaque page dans laquelle j'avais pu relever un passage marquant et/ou plaisant. Mais toutes les pages ou presque sont marquantes, toutes ou presque recèlent des passages remarquables, et mon livre s'est bientôt mis à ressembler à une sorte d'origami géant!
J'avais lu et entendu que ce livre était noir, sombre, plein de désespoir... Et c'est certes juste, mais j'y ai trouvé beaucoup d'humanité, finalement. On y voit des hommes, on y voit leurs souffrances, et on voit ces hommes exalter leurs vices. Mais tout sonne si juste, si terriblement vécu! Comment Céline pourrait-il parler du traumatisme de la guerre, de l'horreur de la colonisation, du monstre de l'industrialisation etc. sans être sombre?C'est la misère de l'humanité qu'il écrit, et il ne ment pas.
Rien n'est épargné, donc, et surtout pas la langue, triturée de toutes parts. Le ton et les phrases de Céline sont absolument incroyables! Je n'avais jamais rien lu de tel. C'est une lecture qui n'a rien de fluide, qui est même parfois laborieuse, mais franchement, Céline est un génie.
J'aimerais vous citer "quelques passages marquants", mais il me faudrait des jours entiers pour recopier tout ceux que j'ai trouvés remarquables.
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