Dans un style littéraire aux longues phrases et aux (quelques) subjonctifs de l'imparfait, Jean Rouaud nous conte le parcours de jeunesse de son personnage myope, maladroit et timide maladif, avec un humour subtil, entre autodérision et dépit. La description de la scène d'ouverture est criante de vérité pour qui a déjà vécu un dimanche après-midi au bord d'un terrain de foot, lors d'un match opposant des équipes locales. Certains passages rappelleront également des souvenirs impérissables pour tout myope qui est passé par la case "lunettes fragiles et disgracieuses" avant de connaître le bonheur des lentilles souples, invisibles et confortables. Quant aux autres, peut-être mesureront-ils l'isolement par rapport aux autres et donc au monde qu'un "simple" défaut de la vue peut engendrer...
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