Le récit se divise entre fantaisie et réalité, invention et vérité pour reconstruire la vie d'une créature, étrangère et semblable en même temps, dans un équilibre suspendu entre la dernière démonstration de grandeur et une mort imminente. Le gorille blanc nommé « Copito di Nieve », avec son unicité, devient ainsi métaphore d'une tragédie de vivre plus universelle : la captivité, le passé, l'éloignement de son pays natal, l'être à moitié entre la légende et la chronique, la mort.
Copito de Nieve. C’est comme se regarder dans un miroir. Si semblable à nous et en même temps, si différent. Et maintenant en plus, malade du cancer. Une caricature d'homme. Les rides sur son visage et cette déchirure sous l'aisselle droite. C’est peut-être à cause des lunettes que j'ai trouvées, mais j’ai l’impression de ne jamais l’avoir vu de si près.
Le voyage de l'auteur est un lent rapprochement au sens ultime du mythe, qui reste insaisissable mais il le pose dans un constant dialogue avec l’espèce humaine et celle animale, en dessinant des conflits et des rencontres en mesure de souligner les différences et les ressemblances entre les deux mondes. Il devient un mode original pour découvrir l'évolution de l'espèce et toutes les ambiguïtés et les contradictions de l'homme.
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