Mikaël est un poupard vicelard, obsédé par le sexe de sa nounou qu’il devine accidentellement à travers sa petite culotte lorsqu’elle se baisse. Courte vêtue et délicieusement pulpeuse, elle se penche afin de ramasser la serviette jetée intentionnellement par le malin poupin. Ce dernier n’avait d’autre but que de détourner l’attention de la nourrice afin de se débarrasser subrepticement de l’assiette emplie de cabillaud bouilli. Une ruse d’éculé qui le condamne à chercher le saint Graal toute sa vie, à savoir ce qui se cache derrière le fin coton ourlé sous la jupe fripée de la nounou friponne. L’acte 1 de Luana est composé d’histoires en une ou deux planches en noir et blanc. Sur deux pages, Mikaël essaie tous les stratagèmes possibles, parfois d’une folle complexité afin de découvrir le secret de Luana mais chaque tentative échoue lamentablement. L’affreux gnome a beau jurer, échafauder et mettre en branle tout ce que son cerveau retors peut combiner, Luana s’en sort toujours sans une égratignure, pimpante et insouciante, toute dévouée à sa tâche et à son Mikaël chéri. La répétition obsessionnelle d’une quête à quai et d’une baby-sitter toujours plus provocante amènent au milieu du recueil un véritable lassitude chez le lecteur pourtant bien disposé et puis l’outrance et le burlesque finissent pas arracher quelques sourires. Le beau dessin de Daniele Caluri ajoute un charme certain mais l’ensemble n’est pas suffisamment convaincant pour inciter à poursuivre la lecture des tomes suivants.
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