Ce roman nous fait pénétrer dans le campement, dénué de toute ressource, d'une famille de gitans, français de longue date, à demi sédentarisés mais rejetés de toute part.
L'auteur, avec beaucoup de tendresse, nous montre leur fierté, leur dignité, leur amour familial et maternel, leur dénuement sans occulter leurs défauts, les maris bien qu'attachés à leurs femmes les traitent en servantes, l'un trompe la sienne de manière éhontée, un autre bat la sienne, ils vivent de larcins.
Une bibliothécaire s'attache à eux, réussit à vaincre leur réserve et à faire découvrir l'amour des livres aux enfants et même à scolariser une petite fille, malgré une mauvaise volonté manifeste de l'administration.
C'est un livre sans complaisance, qui n'est pas misérabiliste et s'achève malgré tout sur une note d'espoir.
J'ai également beaucoup aimé les citations, dont beaucoup sont tirées des contes d'Andersen, et c'est émouvant de sentir comme une seule phrase évoque l'histoire et le plaisir qu'on a eu à la découvrir.
Commentaires de Gérard :
Je suis complètement d'accord avec le commentaire ci-dessus et c'est effectivement un très beau roman qui rend bien compte des difficultés que cette communauté de gitans a à vivre ensemble ainsi que de la relativité de nos valeurs occidentales face à une autre culture.
J'émettrais juste un petit bémol car j'ai trouvé la bibliothécaire un peu trop idéalisée et bien-pensante.
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