Ma note de lecture sur le BC, juste après avoir terminé le livre (en mai 2004) :
C'est un livre absolument superbe. C'est un des 3 ou 4 plus beaux romans que j'ai lu ces dix dernières années. Le manuscrit a été envoyé d'Istanbul dans les années trente à une revue russe de Paris qui va le publier d'abord dans la revue puis en livre. On connaît un seul autre texte du même auteur (une nouvelle) publié également dans cette revue. Pour le reste, c'est le plus grand mystère qui plane autour de cet auteur dont personne n'a pu retrouver la trace. Je crois que certains ont parlé de Nabokov mais rien n'est venu confirmer cette hypothèse. Il paraît que Michel Pollac l'a encensé sur France Inter, ce qui après lecture, ne m'étonne pas du tout.
Le livre est écrit à la première personne. Vadim Maslennikov raconte, dans les années qui précèdent la révolution russe, son enfance, son adolescence, ses camarades de collège, ses conquêtes féminines et sa rencontre avec une maîtresse redoutable nommée Cocaïne. Ce qui est frappant dans ce livre c'est la lucidité avec laquelle Vadim décortique sa vie et celle de ses congénères, ses sentiments, ses pulsions, jusqu'à ses mesquineries et ses goujateries et tout cela dans une langue merveilleuse, magnifiquement traduite. On aimerait qu'il ait écrit une dizaine de livres comme celui-là. L'étoile de Proust en eût sans doute pali. Ok, je m'avance un peu; -)
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