Les nouvelles aux thèmes et au ton plutôt divers constituent ce recueil, avec tout de même une fin ou un arrière-plan graves.

- La femme adultère raconte l'histoire de l'épouse d'un marchand ambulant de tissu, pieds-noirs, dans une Algérie d'avant la guerre d'indépendance. Elle n'a jamais eu d'enfant. Lors d'une de leurs étapes dans une région désertique, on la suit qui se prend à rêver d'aventure...
- Le renégat : le discours intérieur d'un mercenaire planqué qui est à l'affut...
- Les muets : une grève se déclenche dans une petite scierie familiale qui n'avait jamais connu de problème. Le patron et ses salariés sont dos-à-dos, mais ce sont ces derniers qui cèdent au final. Ils reprennent le travail, mais c'est désormais une guerre silencieuse avec leur chef. Pourtant quand sa fille a un accident...
- L'hôte : un instituteur en pleine Kabyllie désertique voit arriver un gendarme qui escorte un prisonnier arabe. Le gendarme le somme de reprendre en main ce dernier, de l'emmener à la prison de la région car il n'a pas le temps de le faire lui-même. Gros cas de conscience pour quelqu'un dont ce n'est pas du tout la vocation, et qui est proche des populations locales.
- Jonas : l'histoire d'un peintre qui croit en sa bonne étoile, qui dit oui à tout le monde. On suit son ascension et sa décadence...
- La pierre qui pousse : nous sommes enfin au Brésil, entre la forêt amazonienne et l'Atlantique. Un ingénieur arrive dans une petite ville éloignée de tout ; il est chargé d'y construire une digue. Accueilli avec les honneurs les plus fastueux par les notables locaux, lui cherche à s'approcher et à connaître les familles qui seront les plus concernées par son travail : les quartiers déshérités. Il découvre cette fameuse culture synchrétique qui balance entre les cultes païens et catholiques.

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OUps, typiquement le genre de livre que j'ai lu il y a quelques années, que j'ai souvenir d'avoir apprécié (mais pas adoré) et dont je n'ai aucun souvenir.
Pourtant, j'ai beaucoup d'estime pour Camus, et en plus je l'ai lu en ayant en tête mes vieux cours de lettres (qui nous enseignaient qu'à la base La Chute était une nouvelle de ce recueil....)
La Pierre qui pousse m'avait peut être rappelé Sysiphe, mais pourquoi ?