Cicca Mammone a un pétard toujours en feu. Son surnom, Bang Bang, appellation d’origine incontrôlée fait court et en dit long sur les pulsions et les pratiques de la dame. Résidant à New York, elle reçoit sa nièce, une bombe sexuelle à retardement qui s’ignore. Cicca veut à toute fin préserver la virginité de sa nièce jusqu’à son mariage en mémoire de son défunt frère Francesco Mammone et père austère ad patres de la jeune Nicole. De clichés éventés en fantasmes éculés, les scénettes s’enchaînent à mesure que la libido de Cicca se déchaîne. Croyant bien faire, elle soupçonne Nicole de vice qu’elle n’a pas et s’expose par ses méprises à répétition à toutes sortes d’orgasmes. Même le fouet l’excite. Tout semble reprendre le slogan soixante-huitard à sa racine, jouir sans entrave. Les travers humains ne servent qu’à la gaudriole, ici un viol collectif, là un exhibitionniste priapique, plus loin une initiation saphique, etc. L’histoire légère et dévêtue n’est évidemment qu’un prétexte destiné à étaler la plastique stéréotypée de la belle Cicca avec la plus grande légèreté possible. Le dessin de Bernet est agréable bien qu’il brosse à gros traits et hachures hâtives des anatomies respectueuses des canons (qui font aussi Bang Bang !). On est parfois très proche de la caricature et de l’esquisse. Pourtant, l’ensemble ne provoque pas la nausée ou la débandade par excès de sexe. Rien n’est à prendre au pied de la lettre. Aucun message n’est caché. On lit vite, on passe à autre chose et on oublie dans la foulée. Ce n’est pas si mal mais c’est bien trop peu.
----
[Recherchez la page de l'auteur de ce livre sur
Wikipedia]
Afficher toutes les notes de lectures pour ce livre