Dire que j'ai failli abandonner ma lecture au bout de quelques pages ! Je serai passé à côté d'un livre magnifique, un des plus beaux que j'ai lus au cours des derniers mois. Le narrateur est un universitaire qui dans les années soixante-dix en Russie soviétique débarque dans un village perdu aux confins de la Mer Blanche pour y collecter les traces d'un folklore en voie de dispaition. Il y rencontre une femme encore séduisante qui depuis trente ans attend son fiancé parti combattre au front lors des dernieres semaines de la 2nde guerre mondiale et qui n'est pas revenu. Andreï Makine se révèle un admirable peintre à la fois des sentiments ambigüs qui vont naître entre ces deux personnages et de ce décor fantômatique d'une Russie oubliée de la modernité, tout près d'une Mer Blanche qui reste pourtant inaccessible. "La femme qui attendait" est un très beau livre que je recommande chaudement à ceux qui, comme l'auteur me semble-t-il, sont des chercheurs d'humanité, dans les lieux les plus improbables où elle se cache. Je serais tenté de rapprocher ce livre de "Sonietchka" de Ludmila Oulitskaia ou de "Djamilia" de Tchinghiz Aïtmatov.
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