Découverte! "Une femme nommée Shizu" est un recueil de nouvelles qui emprunte son titre à la nouvelle la plus emblématique de cet écrivain japonais dont toute l'oeuvre baigne dans le catholiscisme . Toutes les nouvelles de ce livre mettent en scène un "alter ego" de Endô ; c'est lui, ce n'est pas lui ? et ben si ! il me semble bien que c'est lui. Dans chaque nouvelle, un intellectuel dont l'enfance s'est déroulée en Mandchourie, à Dalian par exemple,revient sur ses années de jeunesse, ses parents qui ne s'entendaient pas, ses errances dans cette ville froide, son amour des chiens,ses remords pour ne pas dire sa culpabilité de ne pas avoir été à la hauteur de la religion de sa mère, cet amour de la Vierge et de Jésus si différents de " l'indifférrence" des autres japonnais.
Et puis toujours une méditation sur la vieillesse,sur la souffrance, sur la mort, sur le pourquoi..;Ces nouvelles ne sont pas à proprement parler d'un optimisme béat ; c'est le moins dont on peut attendre d'un chrétien dans ce pays si "éxotique" mais qui a pendant très longtemps fermé ses frontières à toute influence extérieure. (et où les chrétiens jusqu'au début du 20e siècle furent persécutés...).
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