[La Complainte des Landes perdues. T. 6, Le Guinéa Lord | Jean Dufaux : Philippe Delaby]
Le ton se durcit dans le sixième volet de la Complainte des landes perdues. Le Guinea Lord est un guerrier invincible qui a pactisé avec le diable. Il part à la recherche de la fée Sanctus, félonne, féline et filante. Sorcière touchée par la grâce, métamorphosée en fée, elle sait les secrets des Moriganes et peut les divulguer. La retrouver et la tuer serait un jeu d’enfant pour les forces du mal liguées mais le chevalier du pardon Sill Valt se trouve sur le chemin du Guinea Lord. Un combat perdu d’avance s’engage. Entretemps, le jeune Seamus va connaître l’amour, la mort et la résurrection. Les têtes volent, les bouches crachent du sang mais dans l’orgie de douleur et de mort, d’orgueil et de convoitise, la foi et la rédemption se frayent un chemin malgré les sarcasmes du démon Cryptos : « Prier !... Oh ! Je m’y suis déjà essayé !... C’est tellement drôle que je finis toujours par éclater de rire. Faut-il être puceau pour y croire ! »
Ce tome où les personnages évoluent, où l’histoire avance et se dénoue, est nettement supérieur aux précédents volumes de la série. Le cycle de Sioban apparaît en comparaison assez mièvre. Philippe Delaby est un dessinateur remarquable qui mérite amplement suffrages et louanges.
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