Ce livre a fait polémique, des personnes aiment et d'autres pas... Pour moi, ce roman est une réussite car il expose un événement tragique qui n'est pas évident d'écrire.
La guerre de 39/45 nous est relaté par la mémoire de Brodeck. Ce jeune homme juif fut déporté dans les camps et par chance pû en ressortir vivant mais pas sans séquelles.
Lorsqu'il revient "d'où on ne revient pas", le village lui demande de faire un rapport sur ce qu'il a vécu sans épargner non plus le village qui l'a dénoncé auprès des Allemands.
Ce rapport est très dur à écrire pour Brodeck car il n'oublit rien...que se soit sur lui ou bien sur sa famille qui a autant souffert que lui.
Ce roman est assez boulversant et il est dans la juste mesure. J'ai beaucoup apprécié car il ne se veut pas non plus larmoyant.
J'ai pu noter quelques passages qui m'ont beaucoup plû :
"Je me souviens d'avoir pensé que les yeux n'ont pas d'âge, et que l'on meurt avec ses yeux d'enfants, toujours, ses yeux qui un jour se sont ouverts sur le monde et qui ne l'ont plus lâché" (p.60)
"J'avais adoré alors songé que Dieux, s'il existe encore, était un bien curieux personnage, qui choisit de laisser vivre en toute quiètude des arbres durant des siècles mais qui rend la vie des hommes si brève et si dure" (p.112)
"L'homme est ainsi fait qu'il préfère se croire un pur esprit, un faiseur d'idées, de songes, de rêves et de merveilles. Il n'aime pas qu'on lui rappelle qu'il est aussi un être de matières, et que ce qui s'écoule entre ses fesses le constitue autant que ce qui s'agite et germe dans son cerveau." (p.124/125)
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