Avec ce deuxième opus du Quatuor de Los Angeles, Ellroy creuse son analyse de la société et de la police américaine d'après-guerre. Politique, corruption, ambitions, enjeux de pouvoir, violence, racisme, homophobie, chasse aux sorcières, tout y est. Les trois personnages centraux sont fouillés, cohérents et sinon attachants -personnellement, le personnage de Meeks me donne envie de vomir même s'il se dévoile plus humain vers la fin du récit et le tabassage en règle de sa femme par Mal Considine m'a profondément dérangé, Upshaw se révélant par ses faiblesses et sa honte le personnage le plus sympathique-, on se lie à leurs pas.
Le Grand Nulle Part a un principal défaut : il est long, terriblement long. J'ai vraiment eu l'impression qu'avant la page 400-450, il ne se passe pas grand chose. Le début du livre est fort chargé en blabla anti-communiste qui m'a relativement ennuyé -cela dit c'est personnel, quelqu'un qui est passionné par le sujet y trouvera sans doute son compte. Mais la descente aux enfers qui s'ensuit vaut le détour. C'est poignant, choquant, les qualificatifs me manquent pour décrire les émotions ressenties à la lecture des 200 dernières pages.
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