[Esprit du Vent. T. 2, La danse des spectres | Gianfranco Manfredi, Pasquale Frisenda]
« Tap ! » ; « Woof ! » ; « Barkbarkbark ! » - « Mais que diable… ? » - « Les chiens sont agités. Je vais aller voir… ». Sur le tipi où dorment Ned Ellis, le chaman blanc, dit ‘Esprit du vent’ et Poe, l’ami journaliste, une pluie d’os et de pierres grêle et s’abat sur le camp sioux. Le lendemain, un guerrier Black-Feet invite le chef Lakota Taureau Agile à venir écouter Corne d’Argent célébrer un nouveau rite, la danse des spectres. Corne d’Argent a été recueilli par des frères missionnaires alors que nouveau-né, il dérivait dans un panier sur la rivière. Sa mère avait juste eu le temps de le laisser échapper sur l’eau avant d’être exécutée en même temps que son camp sioux était massacré par les soldats du général Harney, le 3 septembre 1855. Comme Moïse fut sauvé des eaux, Corne d’Argent est éduqué par les religieux mais des visions contradictoires le martyrisent. Partagé entre son attachement pour la culture indienne et l’éducation religieuse inculquée, Corne d’Argent navigue entre deux eaux troubles. La réunion des chefs sioux autour de l’homme saint crée une situation propice aux Blancs qui en profitent pour fomenter un traquenard particulièrement tordu.
La collection Horizons lointains chez Mosquito propose un western atypique puisque il s’éloigne des clichés et du manichéisme habituels pour s’approcher avec réalisme de la vie des Amérindiens. Chaque album est une histoire complète qui ne respecte pas la chronologie des récits parus en Italie mais cela ne nuit en rien à la compréhension de la bande dessinée. Le scénario est de qualité et les dessins en noir et blanc sont précis, lumineux, expressifs. Les planches sont franchement belles à lire. La cérémonie expiatoire peuplée de spectres est une réussite.
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