Quel rapport y a-t-il entre les deux tableaux suivants : Le Rêve de Balthus et Persée et Andromède de Gustave Moreau ? Le deuxième parcours du lecteur à travers l’ouvrage de Nathalie Rheims lui permet de découvrir le fil rouge qui relie les neuf oeuvres d’art qui constituent le chemin initiatique de cette fiction. Relire le roman en visitant quelques musées, réels ou virtuels : voilà le défi qui attend tout lecteur intrigué par les éléments constitutifs du texte. N’est-ce pas une curieuse perspective que de conserver le livre ouvert malgré la dernière page atteinte ?
Alors oui, j’ai repris le texte une deuxième fois. L’intrigue, comme un roman policier, n’est pas compliquée. Je me suis par contre attachée aux tableaux visualisés par Léa dans ses rêves : de Moreau à Carpaccio, en passant par Ingres, Fragonard, Watteau, Vermeer, Caravage, Le Titien et Balthus. Et je me pose la question suivante : trouverai-je lors d’un voyage muséographique les objets symboliques devenus significatifs pour le roman ? La croix d’or, la lance, le fruit d’or, le violon, le compas, le livre, la plume…
J’avoue que je me suis offert le livre de Nathalie Rheims à la boutique de la Fondation Gianadda pendant l’exposition de Balthus (CH-Martigny, été 2008). La couverture du livre (un détail d’un tableau du peintre) avait attiré mon regard. La relation entre la peinture et l’écriture est une réussite. Le texte est court, bref ; il est lu en une heure. Mais quels prolongements possibles au-delà du dernier mot «silence» !
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