[La petite fille qui aimait les pommes de terre | Rose Lagercrantz]
Charlotta et Viorica, deux fillettes juives roumaines sont déportées à Bergen-Belsen, avec leurs parents. Dans le wagon à bestiaux qui les emmènent vers le camp de concentration, elles arrivent à écrire à leur frère aîné, qui est en France, et leur lettre, jetée par une lucarne, lui parvient...
C'est le récit d'une histoire vraie, racontée par une parente des deux fillettes, qui ont survécu aux camps. Les parents ayant été gazés presque tout de suite, Charlotta a veillé sur sa sœur, malade, et lui a procuré de la nourriture prise sur ses propres rations. Le récit de leur histoire (et parallèlement celui de leur frère, entré en Résistance en France après avoir appris ce qui était arrivé au reste de la famille) est un peu décousu, mais les mots sont percutants et analysent assez froidement ce qui leur est arrivé. De la vie dans le camp, on n'apprend finalement pas grand chose, le roman tournant surtout sur ce qui se passe après la libération. Les illustrations en noir et blanc contribuent à donner au récit un côté lugubre. Après le roman , un petit dossier documentaire bien fait raconte la Shoah aux enfants et revient sur différents points historiques qui renvoient au récit (la collaboration, la Résistance en France, les Justes). Au final, c'est loin d'être mon livre préféré sur ce sujet (je le trouve trop distancié et un peu froid) mais son côté décousu lui apporte un "je-ne-sais-quoi" d'original...
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