Une bonne biographie de Voltaire ; une parmi tant d'autres... Max Gallo ne vient il pas d'en "pondre" une lui aussi ?
au moins avec celle de Pierre Milza (spécialiste aussi de l'histoire italienne) est on assuré de lire un ouvrage certes érudit mais qui ne s'encombre jamais de ratiocinations propres à quelques universitaires.
Voltaire on ne le lit plus beaucoup, à part ses contes peut-être (souvenirs du lycée....!). Qui aujourd'hui lit encore ses tragédies, ses pamphlets ? qui a vu représenter Brutus,Zaïre,Eriphyle,Oedipe,Mahomet..? Ce n'est pas pour ces oeuvres que Voltaire est passé à la postérité mais pour son engagement sans repos pour la tolérance et pour sa lutte contre " l'infâme".
Il a connu le règne de Louis XIV veillissant et sa vie s'acheva une dizaine d'années avant la révolution. Sa vie condense toutes les contradictions de ce siècle " de fer"; à la fois aventurier de l'esprit nouveau ,combattant sans relache de la justice,défenseur des Callas,Sirven,Lally-Tollendal,mais aussi courtisan effréné ( il fût l'historiographe officiel de la royauté),jamais en mal d'une épître flatteuse aux puissants "en cour". C'est le mérite de cette biographie d'insister précisemment sur cette dichotomie, et de replacer le "mythe" dans le contexte de l'époque (comme par exemple les remarques acerbes qu'aujourd'hui l'on pourrait faire sur l'enrichissement de Voltaire, car sa fortune était grande et tout en fustigeant le pouvoir discrétionnaire des souverains il n'hésitait pas à leur prêter de l'argent).D'ailleurs ce serait faire un contresens de voir en Voltaire un démocrate,un républicain précurseur de la Législative de 1791, et même un athée anticipant la constitution civile du clergé... Voltaire ,à rebours des encyclopédistes (Diderot, d'Alembert...) était simplement déïste et abhorrait l'athéisme. S'il avait vécu assez longtemps pour vivre la révolution de 89 seul son grand âge lui aurait peut-être épargné un voyage sans retour sur une charette à destination de la place de grêve.

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