Un vrai roman… comme il m'est arrivé d'en lire peu depuis longtemps. Postmoderne dans son contenu : la théorie de la relativité qui chiffonne et dilate le temps, qui nous pousse dans et hors l'histoire ; la musique qui, à son tour, scande le temps physique et surtout celui tragique des affections, des relations qui se transforment. Des vies liées indissolublement par un ressenti commun, pourtant distantes, émouvantes dans l'urgence d'une communication d’amour trop difficile, souvent ratée.
L’écriture est très belle, comme un roman d'autres temps. Huit cents pages qui ensorcellent, qui empêchent de dormir la nuit, qui dénouent finalement des larmes qui était déjà en nous, cristallisées.
Des pages qui arrachent, déchirent et ensuite doucement apaisent, consolent. Plus qu'émouvant… bouleversant. L'Histoire, la « négritude » : tout est important, mais demeure seulement une prétexte pour écrire un livre sur la fragilité et la grandeur de l'amour qui peut lier et conditionner ainsi tragiquement une famille.
Une famille différente de part sa condition, que du clair-obscur de la peau fait dériver un point de vue privilégié, dans la pénombre, le clair-obscur justement.
Bref, des personnages immenses pétris de sensibilité, d’intelligence, portés par un texte d’une grande poésie. Lisez le … mais c’est un conseil seulement pour les meilleurs d’entre vous, seulement pour celui qui déjà se sent un peu différent.
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