[La Grande Intrigue, Tome 2 : Telling | François Taillandier]
Né en 1955, il exerce pendant 4 ans au début des années 80 en tant que professeur de français, pour finalement se consacrer à l'écriture. Il a écrit de nombreux essais sur ses écrivains de prédilection et est notamment un grand admirateur de Balzac. Egalement auteur de plusieurs romans (Personnages de la rue du couteau en 84, Les nuits racines en 92, Anielka en 99, Les parents lâcheurs, Gentile et Intrigues en 2001...), il est chroniqueur littéraire pour l'Huma, Le Figaro et La Montagne.
OPTION PARADIS (La grande intrigue I) et TELLING (La grande intrigue II).
Le projet de F.Taillandier est d'écrire une saga romanesque en 5 volumes (dont 3 sont actuellement parus, et uniquement les 2 mentionnés ci-dessus en livre de poche), couvrant les années 1955 à 2010, et par conséquent 5 générations, et évoluant au sein de 5 "mondes" (ainsi qu'il les nomme lui-même dans ces romans) : le monde rural, la province, la ville classique, la banlieue moderne et l'espace mondialisé. Les différents tomes peuvent être lus dans le désordre et séparément : on passe d'un personnage et d'une époque à l'autres sans souci de chronologie.
A partir des souvenirs d'enfance et des confessions sur leur vie de Nicolas et Louise, 2 des personnages centraux, qui sont à la fois cousins et amants, on suit une dizaine d'histoires d'individus (mariages forcés, divorce, absences non résolues, enfants délaissés,...) et le tour de force de Taillandier, c'est qu'il nous livre en même temps que cette chronique familiale et sociologique une analyse pertinente et cruelle du monde contemporain...Et tout cela sans que la lecture ne soit jamais fastidieuse. Le style est fluide, simple, on passe avec facilité de la critique des maux de la modernité (consumérisme, téléréalité....) au récit des événements qui rythment la vie des protagonistes. J'ai eu l'impression, en 2 ouvrages, d'avoir lu une multitude de romans, et il me tarde de continuer avec le 3ème volume (mais j'attends qu'il soit sorti en poche, à moins qu'il n'existe au sein de la meute un fonds social pour les gouttières les plus déshérités?!)
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