Dans ma quête du "lisons nos classiques de la littérature", je me suis attaquée à Jane Austen. En plus ça me fait un A bien commode pour mon challenge ABC...
en résumé: des mariages, des perspectives de mariage, des ruptures de fiançailles, au gré des qu'en-dira-t-on, des médisances, des opinions fluctuantes, ...
C'était un peu long par instant, avec des dialogues relativement irréalistes (comme le dit Art Spiegelmann dans son excellent "maus", dans la vraie vie, on l'aurait interrompu plein de fois), enfin peut-être qu'à l'époque les gens n'avaient pas peur de se lancer dans des tirades d'1/4h.
Mais malgré ces longueurs, ça reste parfaitement intéressant et intelligent, et drôle aussi. Melle Jane Austen est absolument sans pitié avec ses personnages, seuls les plus intelligents s'en sortent indemnes, et encore, et ça fait très plaisir cette absence de complaisance et de facilité.
Les convenances "carcan" de l'époque sont remarquablement dépeints: ce qui se dit ou ne se dit pas, en particulier dès qu'on s'adresse à quelqu'un d'une catégorie sociale "supérieure", la condition de la femme, le manque d'humour assez pesant en société – une mention spéciale pour le père d'Elizabeth, à l'ironie que j'adore, mais qui est ici plutôt mal vue.
J'ai regretté par ailleurs d'avoir appris avant de le commencer que ce livre avait inspiré "le journal de Bridget Jones", du coup je n'ai pas pu m'empêcher de chercher la comparaison (mais c'est lequel Colin Firth là-dedans?), et c'est assez agaçant, surtout que ce livre est quand même infiniment plus riche et subtil dans son histoire, dans ses personnages...
enfin on est bien loin du romantisme ronflant que j'imaginais dans ce livre, et c'est bien agréable...
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