Kazuo Ishiguro et John Banville étaient tous deux parmi les finalistes pour le Booker Prize 2005. C’est John Banville qui l’a emporté avec « La mer ». Ayant lu les deux, j’ai nettement préféré le roman « Auprès de moi toujours » de Kazuo Ishiguro. John Banville est réputé comme étant un auteur difficilement accessible, ce qu’il fut effectivement en ce qui me concerne, ce roman ayant bien du mal à trouver un certain écho en moi.
Tels le flux et le reflux de la mer, Max, qui vient de perdre sa femme, décide de revenir sur les lieux de son passé, tout en alternant les souvenirs d’autrefois et les réflexions du présent et de l’avenir.
« A présent que c’était fini, quelque chose de nouveau avait commencé pour moi : la délicate affaire d’être le survivant. »
Quand les expériences du passé éclairent les expériences du présent… voilà le voyage auquel nous convie l’auteur, par l’intermédiaire d’un récit tout en lenteur, tout en finesse mais malheureusement aussi tout en monotonie.
Porté par une très belle écriture, car c’est là que se situe la grande force de John Banville, ce roman manque de souffle, de puissance, au point où j’ai failli manquer d’énergie à mon tour pour en venir à bout. Mais je ne le regrette pas, dans la mesure où ce sont les toutes dernières pages qui donnent sens au récit.
Je suis donc assez mitigée quant à cette lecture, suffisamment en tout cas pour ne pas avoir envie d’approfondir l’œuvre de John Banville dans les mois qui viennent.
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