On a du mal à se mettre dans l'ambiance d'une invasion extra-terrestre au milieu des chevaux et des charrettes.
Le style est souvent déroutant et parfois j'ai eu du mal à comprendre s'il s'agissait d'humour ou non.
Les descriptions sont parfois un peu longues et le physique des martiens un peu trop bof et simpliste.
La critique du colonialisme est tout de même assez discrète puisque Wells compare toujours les pauvres humains déchus a des animaux plutôt qu'aux peuples terrestres exploités à l'époque. Crainte de la censure ?
Par contre c'est une sacrée claque pour le sentiment de supériorité et d'invincibilité des occidentaux colonisateurs de l'époque.
Wells se moque gentiment de son héros qui ne se prend pas pour une merde critiquant allègrement ses contemporains et pourtant lui-même... Chargé d'une mission importante, juste après l'arrivée des martiens et alors que le narrateur lui-même s'offusque du peu de sérieux dont font preuve la plupart des gens dans cette affaire, voici comment il remplit sa mission : "Je ne rencontrais pas Lord Hilton chez lui, mais j'appris qu'on l'attendait par le train de six heures ; comme il était alors cinq heures un quart, je rentrai chez moi prendre le thé et me rendis ensuite à la gare" Il y a pas mal de passages dans ce goût-là qui m'ont beaucoup amusée.
D'ailleurs ce "héros" est assez souvent plutôt lamentable.
A mes yeux ce roman est plus une référence historique et reste intéressant surtout par le regard ironique et moqueur posé sur l'humanité.
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