Un jeune Napolitain raconte le fil de sa vie sur un rouleau de papier que lui a donné un imprimeur. Il a treize ans, et vient d’entrer en apprentissage chez un menuisier. Son petit salaire vient bien à point à ses parents. Sa mère est malade. Un jour, son père lui offre un boumeran, et ce merveilleux objet va illuminer la vie du jeune homme.
Dans l’atelier de son patron, il côtoie un étrange cordonnier, don Rafaniello. C’est un bossu, rescapé du génocide nazi, un homme bienveillant et juste. Sous sa bosse se cachent ses ailes d’ange. Le jeune héros découvre aussi Maria, une jeune fille qui en a déjà beaucoup bavé. Et à eux deux ils se construisent un amour qui les protège de la dureté de la vie.
Ce roman merveilleux est découpé en petits chapitres, écrit au rythme vif et doux que j’avais déjà apprécié dans Trois chevaux. Je vous livre un extrait que j’aime beaucoup :
"Je parle avec Rafaniello, aujourd’hui nous avons le temps, je lui demande si son pays ne lui manque pas. Son pays n’existe plus, il n’y est resté ni vivants ni morts, on les a fait disparaître tous ensemble : « Je ne sens pas le manque, dit-il, mais la présence. (…) Quand tu es pris de nostalgie, ce n’est pas un manque, c’est une présence, c’est une visite, des personnes, des pays arrivent de loin et te tiennent un peu compagnie »
Alors don Rafaniè, les fois où il me vient la pensée d’un manque, je dois l’appeler présence ? « C’est ça, et à chaque manque tu souhaites la bienvenue, tu lui fais bon accueil »"
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