Japon, 1909. An 42 de l'ère Meiji. Ishikawa Takuboku se fait dérober son porte-monnaie par Tomita Ginzo, le roi des pickpockets, lors d'un voyage en tramway. Comme il ne contient pas d'argent, celui-ci le remet en place. Plus tard, Takuboku décide de se raser la moustache " parce que sa tendance à tomber lui pèse ". Peu à peu, le jeune homme s'ouvre à la poésie. Il est aujourd'hui reconnu comme l'un des plus grands poètes modernes du Japon. Depuis le premier volume de Au temps de Botchan, consacré à l'écrivain Soseki, quatre années se sont écoulées. Cette fois, Jiro Taniguchi et Natsuo Sekikawa ont choisi d'illustrer quelques mois de la vie du jeune Takuboku. Un homme imparfait, en conflit permanent avec lui-même et le quotidien, pour qui seule l'écriture de la poésie était facile. Ce deuxième volume explore les relations difficiles qu'entretient la création littéraire avec l'aliénation sociale. En janvier 2003, le festival d'Angoulême récompensait pour la première fois de son histoire un dessinateur japonais : Jiro Taniguchi. Une consécration pour celui qui créa, avec le scénariste Natsuo Sekikawa, la première manga littéraire de la bande dessinée.