« Comme tous ceux de ma génération, ce n’est pas l’inconnu qui m’aurait fait peur mais la reproduction conformiste de votre parcours à vous, dupliquer votre existence au profit d’un faux confort, ne jamais nous réaliser. On ne vit pas ce qui a déjà été vécu par quelqu’un d’autre. »
Dans une société consacrée à des icônes matérielles dans laquelle il ne trouve pas sa place, Jonathan fait face au difficile passage à l’âge adulte et à son mal-être permanent.
Sur fond d’alcool, de sexe et de drogue, le jeune homme se livre à une critique terrible d’une humanité vouée à sa perte.
Son rapport aux autres est très conflictuel. Alors que ses amis lui échappent et qu’il s’attache à un garçon qui ne l’aime pas, son sentiment d’inquiétante étrangeté se renforce. Il oscille entre le monde d’aujourd’hui qu’il rejette et l’autre réalité qui l’attire, persuadé que l’apocalypse est imminente.
Avec une écriture subtile, poétique et d’une précision chirurgicale, Samuel Dock écrit le roman d’une génération entière, sujette au spleen contemporain.