A supposer que les oiseaux se taisent toujours une branche craque au bord de l'écoute à supposer que le bois ne s'étire pas toujours on y devine une rumeur de vent à supposer qu'on n'entende plus le moindre souffle dans le calme il y a toujours un bruit qui se prépare à supposer que l'imminent demeure imperceptible il y a ce bruit de voix que fait la pensée à supposer que la pensée elle aussi renonce il reste ce murmure en moi parce que je t'attends à supposer qu'un jour je renonce à t'attendre le silence écoutera toujours venir la fin d'attendre.