« Le ciel était embrasé. On avait bien donné des explications à la télévision, histoires de guerres, de catastrophes, d’ennemis, d’alliés. Des noms, d’autres, beaucoup de noms qui se croisaient sans grande cohérence entre eux. Alors, du coup, les gens étaient dans la rue, le regard plongé dans le feu du ciel. Le grand embrasement. Ravage. La nuit était plus claire que le plein jour. Les lampadaires devenaient inutiles. Le ciel s’était allumé le 23 janvier, sur le coup de 22 h 30. Et si, sur le moment, personne ne comprenait vraiment ce qu’il se passait, il faudrait bien admettre, une semaine plus tard, que la nuit ne retomberait plus jamais. »
Un flic, Thomas, et une adolescente, Sophie, se mettent en route vers le sud. Pour aller où ? Peu importe, ils sont vivants, ils avancent, dans ce monde aveuglant où la nuit a disparu et où le jour continuel rend fou. Peu à peu, Thomas laisse derrière lui une tombe sur un rond-point et une maison en cendres, passe la frontière… Dans ce roman envoûtant, à la fois road movie et expérience post-apocalyptique, la violence le dispute à l’humour noir. |