Le cognassier, le néflier, le sureau, le cornouiller, l'églantier, l'amélanchier, l'argousier et l'épine-vinette ont en commun de produire des fruits aujourd'hui délaissés, voire méprisés. Ils seraient trop astringents ou trop -acides, pas sassez goûteux. Ces arbres ont effectué à rebours le chemin qui les avait conduits de la forêt médiévale jusque dans les vergers on les trouve désormais plus facilement dans les clairières ou sur les talus que dans les jardins. L'amateur de fruits y perd autant que l'amoureux des parfums, tant leur floraison est, pour la plupart d'entre eux, odoriférante. Une manière de réconcilier usages anciens et pratiques culturales modernes serait de planter une haie pour protéger le jardin fruitier du vent et du froid, et abriter oiseaux, insectes et petits animaux. Ainsi, la haie de petits fruitiers, utile et esthétique à la fois, fournira un contrepoint gourmand et "sauvage" aux cultures du verger.