La France est à la veille des présidentielles et tous les commentateurs politiques parient sur une
nouvelle donne politique, une rupture… A Paris, deux jours avant le premier tour des élections,
deux hommes encagoulés pénètrent dans un appartement du 16e arrondissement. Ce ne sont pas de
simples voleurs, une seule chose semblent les intéresser : l’ordinateur portable du propriétaire des
lieux dont ils transfèrent consciencieusement le contenu. Mais ce dernier rentre plus tôt que prévu
et tombe nez à nez avec les intrus. Courte lutte, l’homme meurt en tombant sur le coin d’une table
de salon. Les deux hommes disparaissent en emportant l’ordinateur et son précieux contenu. L’enquête, qui est aussitôt confiée à la Brigade criminelle de Paris, au groupe du commandant Pâris
Petrus, va très rapidement prendre une dimension inattendue. La victime n’est autre que Benoit
Soubise, un officier des Renseignements Généraux détaché au service de sécurité du Commissariat
à l’Energie Atomique. Très vite, le commandant Petrus comprend que Soubise travaillait sur un
dossier ultra-sensible qui semble s’être volatilisé avec l’ordinateur portable. Dans un contexte politique on ne peut plus tendu, l’enquête devient vite sulfureuse et il semblerait que le staff du ministre de l’Intérieur en course pour la présidentielle, ainsi que ses amis industriels, ne voient pas d’un très bon oeil l’acharnement de Petrus à faire éclater la vérité. La situation est d’autant plus explosive que l’ordinateur de Soubise était piraté par un groupuscule de jeunes écologistes extrémistes et que ces derniers ont assisté en direct à la mort du flic. Alors que les hommes politiques se présentent sous leur plus beau jour devant les caméras des télévisions nationales, dans l’ombre, les services d’Etat s’activent pour étouffer dans l’oeuf une affaire qui pourrait s’avérer explosive…
Evénement dans l’univers du polar français : Dominique Manotti et DOA se sont associés pour
écrire un roman noir politique comme l’on en croise trop rarement en France. Ils nous promènent
dans les coulisses du pouvoir, nous frayons avec des présidentiables peu scrupuleux, des industriels
aux dents longues et surtout une multitude d’hommes de mains qui sont prêts à tout pour goûter à
la soupe du pouvoir. Le constat est sombre et sans appel et, le livre fini, nous ne pouvons nous
empêcher de jeter un regard désabusé sur ce pays et ceux qui le gouvernent. L’honorable société
est un roman noir sans concession. |