L'Education nationale, cette institution essentielle pour l'avenir du pays, est devenue une immense machine qui tourne à vide. Enseignants démotivés et démoralisés, élèves livrés à eux-mêmes, cette forteresse d'un syndicalisme aveugle et corporatiste est atteinte d'une faillite patente. Au fur et à mesure que les moyens budgétaires qui lui sont consacrés augmentent, les résultats obtenus chutent de manière dramatique. Car l'Education nationale n'œuvre pas pour former et aiguiser l'esprit critique des élèves, mais, au contraire, pour les " formater " en fonction d'une idéologie du politiquement correct qui réduit à néant la véritable liberté de pensée. Voilà pourquoi, s'agissant de l'enseignement public en France, on peut parler d'une véritable désinformation. A ce manque d'ambition s'ajoute une transmission des savoirs de plus en plus élitiste, seuls les élèves de milieux aisés pouvant réellement tirer leur épingle d'un jeu que la démocratisation officiellement affichée de l'enseignement rend pourtant inaccessible à ceux issus de milieux plus défavorisés sur le plan culturel. Un cri d'alarme salutaire, lancé par une femme qui évoque le sujet en toute connaissance de cause.