Je prépare un livre sur Tahiti et qui sera très utile pour faire comprendre ma peinture. " (Gauguin. Lettre à sa femme, 1893)
Le manuscrit de 1893, annoncé dans la lettre à Mette, fait l'objet de cette édition. Resté longtemps inconnu, puis considéré comme perdu, il est retrouvé par hasard dans un grenier, à Paris, plus de 50 ans après la mort de Gauguin. Son importance est considérable. Il met un terme aux spéculations sur l'origine de Noa Noa. Ici, point d'intervention de l'ami Charles Morice, le poète symboliste qui donna à diverses éditions un lustre de " civilisé ", que Gauguin, mal informé, à l'autre bout du monde et au terme de sa vie, semblait redouter. En venant à Tahiti, Gauguin s'est fixé comme but de libérer son art du lourd héritage de la culture occidentale. Mais à peine arrivé à Papeete, il se heurte à l'omniprésence de l'administration mise en place par la France. Pour surmonter ses déconvenues, il part à la découverte de l'île et de ses habitants. En une langue simple et directe, il rend sensible la dualité civilisé-sauvage et au fil des pages, il nous livre les raisons de son attachement grandissant pour la race et les traditions maories. Ce livre contient, réunis pour la première fois : le manuscrit de 1893 et les illustrations du manuscrit postérieur, conservé au Cabinet des dessins du musée du Louvre. |