Wendy Guerra a toujours été fascinée par Anaïs Nin. Deux femmes de générations distantes, et pourtant, entre elles, des similitudes troublantes : comme Anaïs Nin, Wendy Guerra tient un journal depuis l'enfance dans lequel elle enferme sa vie quotidienne, forme littéraire qu'elle a par ailleurs utilisée dans son premier roman Tout le monde sen va. Nous sommes en 1922. Anaïs Nin part à Cuba sur les traces d'un père absent et fantasmé, à la découverte de la famille paternelle. Dans son Journal, peu d'allusions à cette période. De sa plume riche en images saisissantes, Wendy Guerra imagine alors ce qu'Anaïs a pu ressentir en arrivant sur Ne et superpose ses pensées apocryphes aux confessions réelles de la jeune Anaïs Nin, restituant ainsi la voix d'une âme à la recherche de son identité: "Je veux commencer à me constituer une Cuba personnelle. Irrévocablement mienne