Un jour de printemps de l'année 1943, Hitler reçoit un rapport détaillé sur l'organisation de la Résistance française. Il découvre son fonctionnement, la liste de tous les responsables qui la composent, leurs pseudonymes, leurs activités et leurs fonctions. Autant d'éléments qui prouvent que les Allemands n'ignorent pas grand chose de l'armée secrète.
La répression nazie s'intensifie. Les Allemands utilisent tous les moyens dont ils disposent. En priorité, les hommes. A Lyon, Robert Moog, un agent français, véritable chef d'orchestre de l'espionnage, infiltre les rangs de la Résistance. A Marseille, Dunker dit " Delage " s'active avec l'appui de Multon, le traître parfait. A Dijon, un certain Kramer tire les ficelles du jeu. A Paris, un responsable de la Gestapo, Kieffer, récupère les fruits de leur travail. D'une ville à l'autre, les résistants sont traqués, filés, arrêtés.
Grâce à ces opérations -pour la première fois révélées- les nazis atteignent au sommet ceux qui les combattent.
Aux coups durs qui déciment " l'armée des ombres " s'ajoute une irrémédiable opposition entre deux grands de la Résistance : Jean Moulin, le représentant de De Gaulle en France et Henri Frenay, le fondateur de Combat.
Le 21 juin 1943, à Caluire, l'arrestation de Jean Moulin et de ses compagnons, piégés et démasqués, prouvent que les Allemands en savent long. Comment étaient-ils arrivés là ? Qui les avaient aidés ? Pourquoi, encore aujourd'hui, ce coup de filet nourri-t-il tant de polémiques ? |