Dans le quartier de Saint-Germain-des-Prés, il n'y a pas que des intellectuels et du beau monde ; il y a aussi des tas de petits têtards qui, du haut de leurs neuf-dix ans, n'ont pas les yeux dans leur poche et qui savent mieux que personne qui, dans leur, rue, " mamoure " avec qui, aussi bien leurs parents que les autres. Ces gamins, grâce à la télé, ne manquent pas d'expérience ne de vocabulaire : la publicité, on le sait, c'est l'école même de la vie ; ses slogans ont réponse à tout.
C'est grâce à Nicolas Regane, dit Nico, neuf ans et demi, que le lecteur est admis au rare privilège de pénétrer les secrets de la rue des Mamours et d'en tirer la philosophie qui s'impose. Et, comme on le dit aujourd'hui, ce n'est pas triste...