À la naissance de leur fils, Ashoke et Ashima attendent une lettre de la grand-mère qui doit, c'est la coutume en Inde, choisir son prénom. Mais la lettre ne semble jamais arriver jusqu'à Boston. Contraint d'improviser, Ashoke choisit d'appeler son fils Gogol. Grandissant comme un jeune Américain sous le regard à la fois déconcerté et fier de ses parents, Gogol refusera longtemps qu'on l'appelle par le prénom bengali dont il a finalement été doté : Nikhil. Mais, à la mort de son père, quelque chose se rompt en lui, révélant cette identité qu'il avait niée. Les deux syllabes oubliées, Nikhil, résonnent alors avec une profonde familiarité... Sensible et juste, Jhumpa Lahiri offre une évocation vivante du déracinement et des conflits intimes liés à la double culture.