1870. Au coucher du soleil, la charrette gravit les collines. Andres et Kroot, tout jeunes mariés, viennent prendre possession de leur ferme et de leurs terres. C'est là qu'ils s'apprêtent à vivre, s'atteler à la tâche, fonder une famille et construire un domaine. Puis mourir. Mais les champs sont empierrés, l'habitation délabrée, les prairies inondées et le voisin querelleur. Et si les fermiers ne manquent ni de forces ni de courage, la vie est rude et fait fuir valet et servante. Les enfants naissent, des filles surtout, au grand dam d'Andres qui rêve du garçon qui prendra la relève. Avec un art romanesque consommé, un sens du détail au plus près de la réalité, l'auteur relate les péripéties de la lutte d'un homme en quête de justice, face à l'adversité et à la course inéluctable du temps. A travers son histoire et celle de sa descendance, La Colline-du-Voleur et les volumes suivants brossent un tableau de l'Estonie, et de l'Europe, du début du xxe siècle. Une fresque dans laquelle l'auteur dévoile les aspirations de chacun aux prises avec les contraintes sociales ou les préjugés moraux. C'est toute la condition humaine qui est exposée ici.