Mon mari est mort en bateau au large des côtes du Maine, et m'a laissée veuve à l'âge de vingt-sept ans. À l'époque, de nombreuses filles perdaient leur mari à cause de la guerre aérienne ou de la guerre terrestre [...]. Je n'ai eu aucun cruel télégramme d'excuses pour m'en informer ; aucun soldat en deuil à ma porte avec la lettre jamais envoyée, la montre, les effets personnels ; aucun enfant à consoler. " D'une écriture presque chuchotée, Laurie Colwin fait remonter un à un les souvenirs d'Elizabeth, réussissant ainsi, du plus profond du deuil, à trouver la voix juste, qui parle, avec une infinie délicatesse, de l'amour quand il est à tout jamais enfui.